// Olivier Adam // Collection R // Tranche de vie // 250 pages
Quand mon père est ressorti du commissariat, il avait l’air perdu. Il m’a pris dans ses bras et s’est mis à pleurer. Un court instant j’ai pensé : ça y est, on y est. Léa est morte.
Puis il s’est écarté et j’ai vu un putain de sourire se former sur son visage. Les mots avaient du mal à sortir. Il a fini par balbutier : « On l’a retrouvée. Merde alors. On l’a retrouvée. C’en est fini de ce cauchemar. »
Il se trompait. Ma sœur serait bientôt de retour parmi nous mais on n’en avait pas terminé.
Hey ! On se retrouve aujourd’hui ici pour une petite chronique d’un livre que j’ai lu dernièrement et dont j’en ai déjà parlé sur la chaîne et sur mon compte instagram. Ce nouveau livre d’Olivier Adam est sortit le 23 août dernier dans la Collection R, La tête sous l’eau. Un petit livre que j’ai eu le plaisir de découvrir grâce à la Collection R, que je remercie d’ailleurs beaucoup !
Tu vas découvrir le quotidien d’un jeune ado vivant en Bretagne avec son père. La famille d’Antoine a volé en éclat suite à un événement tragique survenu il y a quelques temps. Il n’est plus le même depuis cet événement, il passe son temps à surfer pour oublier, pour ne pas sombrer et ne pas penser à la personne qui lui manque dans sa vie pour avancer. Sauf qu’un jour cette personne revient sans prévenir dans la vie d’Antoine et de ses parents.
Les vagues sont hautes ce soir. Elles me frappent, me rouent de coups, s’abattent sur moi avec toute la brutalité nécessaire. A cet instant c’est exactement ce que j’attends d’elles. Qu’elles m’assomment. Me foutent la tête sous l’eau. Me passent au Kärcher. Me nettoient de fond en comble. Et finissent par m’effacer tout à fait. Remis à neuf, essoré, liquidé.
Bon, je t’avoue que mon résumé n’est pas le meilleur résumé du monde… Il m’est assez difficile de mettre les mots sur cette histoire, ce petit morceau de vie d’Antoine, de sa soeur et de ses parents. Simplement parce que le roman est petit, je ne m’attendais pas à ce qu’il traite de ce sujet, très peu lu je trouve, et cela est tout à l’honneur d’Olivier Adam. Mettre des mots, des réactions et des sentiments sur quelque chose que l’on ne voit pas souvent.
On est tous tellement à fleur de peau en cet instant. Sans plus la moindre protection. Toute armure fendue. Juste des boules de sentiments. Les nerfs à vif. Le cœur ouvert…
Bien que ce soit une thématique « de niche » et très intéressante à traiter, j’ai passé un bon moment de lecture, mais pas de coup de coeur sensationnel ou autre, comme j’ai pu le voir avec d’autres lecteurs. Toutefois, j’ai pris un réelle plaisir à re-découvrir la plume d’Olivier Adam. Celle-ci est à la fois descriptive et précise, les mots sont choisis et travaillés avec soin pour créer un ensemble très agréable à lire et qui se dévore rapidement.
Toutes les familles se ressemblent, composées d’inconnus regroupés sous un même toit.Que savons-nous vraiment les uns des autres ? Pas grand-chose si l’on gratte sous la surface.
J’ai également été touchée par le personnage d’Antoine, j’ai beaucoup aimé le fait que l’auteur choisisse de nous donner le point de vue d’une personne de l’entourage de la victime, en priorité, et pas celui de la victime. C’est avec un autre regard qui tu vas découvrir l’histoire et aussi la percevoir je pense. En tout cas c’est comme ça que je l’ai perçu :p. Ce petit livre est donc une bonne lecture, sans plus, sans moins et une belle redécouverte de la plume de l’auteur, qui m’a donné envie de la lire dans d’autres ouvrages.
Je suis curieuse depuis un moment de ce roman, alors même s’il est bien sans plus, je vais me laisser tenter pour me faire mon avis